La vie m'éloigne ... d'ici

Trois jours avant de commencer mon nouveau travail, tu es tombé de ton vélo, tu n'as pas su te relever... plusieurs fois tu as essayé, enfin tu as réussi et c'est à pied que tu es rentré, ton croissant à la main.

Le médecin de garde à fait venir une ambulance, je suis arrivée à temps pour y monter avec toi. De longues heures aux urgences, le temps était très long en ce dimanche ensoleillé où nous avions prévu un barbecue en famille, comme on aime à le faire. Tu espérait rentrer, rapidement...

Le diagnistique est tombé, deux jours plus tard, tu ne rentreras pas, pas tout de suite, il faut d'abord enlever cette saloperie qui a prit place dans ton cerveau... et elle semble y être bien à l'aise, elle s'est déjà bien installée...

Une semaine plus tard, on vous kidnappe tous les deux pour une grande fête dans notre jardin, tout le monde est là, un max d'amis se sont mobilisé pour être présent, certains sont même rentré de vacances, pour ne pas rater cette belle fête, vous semblez vraiment heureux de cette initiative, de ton côté tu ne peux t'empêcher de t'investir, encore...

L'opération semble s'être bien passée, tu récupères doucement, on s'organise pour que maman puisse venir te voir souvent. Vendredi soir je viens te voir en catastrophe car au téléphone je ne te trouve pas bien, du tout. Les infirmières essayent de me rassurer, de me dire de ne pas pleurer devant toi, mais c'est trop fort, je sens que cela ne va pas, pas comme il faudrait... le lendemain midi tu repars en salle d'op pour cause d'hémorragie cérébrale... les heures sont longues mais nous sommes encore tous là à ton réveil, même maman la forte...

Depuis quelques jours tu as pu la rejoindre, à Lennox, le temps est long pour vous deux là bas, mais tout le monde est toujours présent et continue à se mobiliser pour vous soutenir, venir vous voir, vous changer les idées... ta chimio à commencée, tu sembles bien réagir... mais jamais nous n'aurons de certitudes, juste le temps qui passe nous laissera croire que tu as encore de longues années devant toi... je t'aime papa.

Comments

[Deborah]

Oh, mince... Je ne sais quoi te dire sinon que je suis passée par là, que je sais ce que tu ressens et que c'est les larmes aux yeux que je t'envoie tout le courage dont je dispose et dont tu auras besoin dans les jours, les semaines, les mois et, je te(vous) le souhaite du fond du coeur, les années à venir!